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tallation de l’hélice sous le bâtiment. A est l’hélice, vue dans la position où elle fonctionne ; B, le gouvernail du navire.

L’hélice est disposée, comme on le voit, dans un espace laissé libre sous la quille du navire, et dans le plan de son axe vertical. Tenue entre deux tourillons fixes, elle tourne dans cet espace, en recevant son mouvement de l’arbre de la machine à vapeur, auquel elle est liée par un embrayage. Sa vitesse de rotation est très-considérable : elle est habituellement de 240 tours par minute.

La figure 117 a pour but de faire comprendre, au moyen d’une coupe verticale de l’avant d’un navire à hélice, le mode d’installation de l’hélice, en d’autres termes, le puits qui permet de remonter, de visiter, de voir constamment l’hélice propulsive, et de surveiller son jeu, enfin son mode d’embrayage avec l’arbre de la machine à vapeur.

AA est la coupe des deux ailes de l’hélice. Installée dans son puits, l’hélice est entourée d’un cadre de fer BB qui sert à la hisser. Au moyen d’une chaîne de fer s’enroulant sur les poulies D, D et de la haussière E, on fait remonter ou descendre l’hélice dans son puits. G est l’arbre porteur de l’hélice, en rapport avec l’arbre de la machine à vapeur qui le fait tourner.

F est un presse-étoupe, fixé au manchon de l’arbre de la machine à vapeur, et destiné à fermer l’issue à l’eau qui s’introduirait dans le navire par le manchon de l’arbre.

Il est souvent nécessaire de suspendre l’action de l’hélice. Il faut donc un mécanisme qui permette d’établir ou d’interrompre son action motrice, c’est-à-dire, un embrayage.

I est l’embrayeur destiné à mettre en rapport l’arbre de la machine à vapeur avec l’arbre de l’hélice. Le levier J remplit cet office ; il écarte ou met en prise les deux arbres de l’hélice et de la machine à vapeur. H est le palier de butée sur lequel se fait la poussée de l’hélice contre le navire.

Fig. 117. — Le puits de l’hélice (coupe et élévation).

Quant aux dimensions de l’hélice, elles dépendent de celles du navire, et sont liées à ce dernier élément par des règles pratiques et des formules précises. Nous dirons, pour prendre un exemple, que l’hélice du Napoléon, avec une machine à vapeur de 500 chevaux, a une longueur de 5m,80.

Indiquons rapidement les avantages qui se rattachent à l’emploi de l’hélice, dans la navigation par la vapeur. Ils peuvent se résumer ainsi :

1o L’agent propulseur du navire est à l’abri