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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 1.djvu/281

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Fig. 129. — Locomotive à chaîne sans fin de Stephenson.

En 1815, George Stephenson, avec le secours d’un ingénieur nommé Dodd, perfectionna sa locomotive, en supprimant, non-seulement le mode bizarre de suspension de la chaudière, comme nous l’avons déjà signalé, mais aussi en faisant disparaître la chaîne qui reliait les deux roues. Il remplaça cette chaîne par une barre horizontale, qui rattache l’une à l’autre les deux roues et les rend solidaires. L’accouplement des roues au moyen d’une barre horizontale, imaginé par George Stephenson, a toujours été adopté depuis cette époque, dans les locomotives. Enfin Stephenson et Dodd imaginèrent d’alimenter constamment la chaudière d’eau, au moyen d’une pompe foulante, mise en action par le mécanisme moteur de la locomotive, et qui puisait l’eau dans un réservoir placé sur le chariot d’approvisionnement (tender) attelé à la locomotive.

Ainsi perfectionnée par George Stephenson et Dodd, la locomotive prit la forme que représente la figure 130. DD est la barre d’accouplement qui attache les roues et les rend solidaires. A est la tige du piston qui se meut verticalement. Elle est munie d’une articulation au point E, d’où part une tige EC mobile dans le sens horizontal. Cette tige articulée agissant sur le levier CD de la roue F, met cette roue en action.

Fig. 130. — Locomotive à roues couplées de Stephenson.

Le même effet se produisant sur la roue opposée, et les deux leviers de l’une et de l’autre roue étant placés au point mort, on comprend que la progression du véhicule soit continue.