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M. Perdonnet a attaché son nom aux travaux des chemins de l’Est, dont il est aujourd’hui administrateur.

Fig. 142. — Jules Pétiet.

M. Auguste Perdonnet avait été l’un des ingénieurs en chef du chemin de Paris à Versailles (rive gauche). Mais il se retira de la compagnie, un an avant la catastrophe du 8 mai 1842. Il étudia alors les projets de plusieurs lignes, telles que celles de Fontainebleau à Nemours, Angoulême à la Rochelle, Besançon à Belfort, etc., et fut directeur des travaux du chemin de Béthune à Hazebrouck, interrompus à la suite d’une crise financière.

En 1845, il devint administrateur-directeur de la grande ligne de l’Est, plus spécialement chargé de la haute surveillance des travaux de construction du matériel et de la traction, c’est-à-dire de tout le service technique. Il a participé, en cette qualité, à la rédaction des projets et à leur exécution, pendant quinze ans, sur ce vaste réseau.

M. Perdonnet a publié des ouvrages importants sur les chemins de fer. Il faut citer, en première ligne, son grand Traité des chemins de fer, ouvrage magistral, composé de quatre volumes, accompagnés de magnifiques planches, et qui fera toujours autorité dans la matière. On lui doit encore la publication d’un recueil précieux, le Portefeuille de l’ingénieur, publié en collaboration avec MM. Camille Polonceau et Eugène Flachat.

M. Perdonnet a créé, pour ainsi dire, un grand nombre d’ingénieurs de chemins de fer, devenus célèbres depuis, tels que MM. Pétiet, Camille Polonceau, Vuillemin, Forquenot, Meyer, etc., non-seulement par son enseignement oral, mais encore par l’aide qu’il leur a prêtée, en les plaçant dans les grandes compagnies, et en dirigeant leurs efforts dans celles de Versailles et de l’Est.

Il faut ajouter, que M. Perdonnet, animé d’un zèle ardent pour les progrès de l’instruction des masses populaires, dirige, depuis trente ans, cette admirable Association polytechnique, composée d’anciens élèves de l’École polytechnique, qui donne à des milliers d’ouvriers de la capitale, les bienfaits d’une instruction gratuite, par des cours confiés à nos plus éloquents et nos plus habiles professeurs dans les sciences pures et appliquées.

Le directeur du chemin de fer de l’Est est M. Sauvage.

Sorti le premier de l’École polytechnique, M. Sauvage s’est toujours distingué, non-seulement par son aptitude scientifique, mais encore par son aptitude administrative. Il s’est fait connaître par de beaux travaux de toute nature. En 1848, il fut désigné par le gouvernement, comme administrateur du séquestre de la compagnie d’Orléans, et s’acquitta parfaitement de sa mission.

D’abord ingénieur en chef du matériel et de la traction du chemin de fer de Lyon, puis, ingénieur en chef du chemin de l’Est,