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Fig. 165. — Coupe d’un tunnel avec le puits d’aérage.


est d’un million de mètres cubes. Ce volume représente un cube de 100 mètres de côté et un poids de 1 à 2 millions de tonnes.

Parmi les autres tranchées célèbres, nous citerons celle de Tabatsofen, qui a fourni 860 000 mètres cubes de déblai ; — celle de Cowran, sur le chemin de Carlisle, qui a donné 700 000 mètres ; — celle de Poincy (ligne de Strasbourg), qui a environ 2 kilomètres de longueur, 16 mètres de profondeur maximum, et dont on a extrait 500 000 mètres cubes ; — celle de Pont-sur-Yonne, au chemin de Lyon, cubant 470 000 mètres cubes, et qui fut ouverte, en quatre-cent quatre-vingts jours, par les entrepreneurs belges, Parent et Shaken ; sa profondeur maximum est de 20 mètres ; — enfin, la tranchée de Clamart, sur le chemin de Versailles (rive gauche), dont le cube était d’environ 400 000 mètres.

Les deux tranchées de la vallée de Malaunay, sur la ligne de Rouen au Havre, cubent chacune 250 000 mètres, tandis que le remblai intermédiaire est de 600 000 mètres, ce qui a permis de travailler par voie de compensation.

Le transport des terres ne suffit pas toujours pour l’achèvement d’une tranchée. Il faut encore prévenir les éboulements des parois latérales, par des travaux de consolidation, tels que murs de soutènement, revêtements en pierres sèches, gazonnements, tuyaux de drainage, rigoles, etc. Des travaux analogues sont souvent nécessaires pour consolider les remblais sur lesquels passe la chaussée.

Pour donner une idée des travaux considérables nécessités par l’ouverture d’une tranchée, nous prendrons comme exemple, celle de la Loupe, à peu de distance du bourg de Lehoy et de Nogent-le-Rotrou, sur le chemin de l’Ouest. Cette tranchée s’étend sur une longueur de 4 kilomètres. Elle est d’une profondeur maximum de 16 mètres. Pendant plusieurs années, elle occupa, en moyenne, onze cents ouvriers. Les couches de terre glaiseuse qui forment ses parois, sont retenues par d’épais murs de soutènement, hauts