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Fig. 204. — Entrée du chemin de fer pneumatique de Londres à Sydenham établi en 1865.


L’avenir montrera ce qu’il y a de réalisable dans tous ces projets.

Tel est à peu près l’ensemble des principaux moyens que l’on a proposés jusqu’à ce jour, pour remplacer l’usage des locomotives. Il nous serait impossible de porter un jugement assuré sur chacun de ces systèmes. La plupart sont encore à l’étude, et n’ont reçu que d’une manière très-incomplète la sanction de l’expérience. Or, on ne peut juger avec certitude la valeur d’une invention de ce genre, que lorsque, définitivement transportée dans la pratique, elle a permis d’apprécier, par le résultat d’une application quotidienne, ses avantages ou ses défauts.

La question des chemins de fer est aujourd’hui discutée, retournée sous toutes ses faces, soumise à des études constantes, qui tendent sinon à remplacer le système actuel, du moins à le perfectionner dans son ensemble ou dans ses détails. Mais ce système, qui trône dans le monde entier, supporte parfaitement ces attaques, triomphe de ces critiques, et se montre, en fin de compte, supérieur à toutes les méthodes nouvelles mises en avant par les inventeurs.

Cette solide contenance, ce triomphe incessant du système actuel de nos voies ferrées contre les objections dont il est continuellement l’objet, est peut-être la preuve la plus éclatante de ses mérites, la démonstration manifeste de sa supériorité. Espérons, néanmoins, que tous les travaux dont nous venons de présenter le tableau abrégé, ne resteront pas sans fruit, et qu’ils contribueront, par quelque modification heureuse introduite dans l’économie générale de nos chemins de fer, à porter à son plus haut degré de perfection l’invention admirable qui a déjà rendu au monde de si précieux services.