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Fig. 32. — Vieillesse et misère de Papin.
« Je suis maintenant obligé, écrit Papin, de mettre mes machines dans le coin de ma pauvre cheminée. »

perfectionner les inventions utiles qui ne cessaient d’occuper les loisirs de ses derniers jours.

« Je propose humblement à la Société royale, écrivait-il le 10 mai 1709, de faire un nouveau fourneau qui épargnera plus de la moitié des combustibles. Je ne puis encore dire précisément combien ; mais il est certain que l’économie sera si considérable qu’elle fera plus que compenser la dépense nécessaire pour l’acquérir… Je désire humblement que la Société royale me donne 250 francs, et après cela il sera facile d’essayer une chose qui peut être utile à la respiration, la végétation, la cuisine, etc. »

On lit encore dans une lettre adressée à M. Sloane :

« Certainement, Monsieur, je suis dans une triste position, puisque, même en faisant bien, je soulève des ennemis contre moi ; cependant, malgré tout cela, je ne crains rien, parce que je me confie au Dieu tout-puissant. »

La pauvreté et l’abandon dans lesquels le malheureux philosophe traîna le poids de ses derniers jours, devaient lui être d’autant plus douloureux qu’il était chargé de famille. C’est ce qui semble résulter d’une réponse qu’il adressa au comte de Sintzendorff, lorsque ce gentilhomme l’invitait à aller visiter, en Bohême, une de ses mines abandonnée à cause de l’envahissement des eaux.