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Fig. 42. — James Watt étudiant le perfectionnement de la machine de Newcomen (page 87).


densation pourra s’opérer sans que jamais le cylindre soit refroidi ; une économie considérable de vapeur, et par conséquent de combustible, sera du même coup réalisée.

L’appareil qui remplit cet important objet porte le nom de condenseur.

Mais il restait une autre difficulté, c’était de se débarrasser de la grande quantité d’eau employée pour refroidir le condenseur. Watt la surmonta en établissant dans l’intérieur de ce vase, une pompe à eau, mue par le balancier de la machine elle-même, et qui épuisait l’eau à mesure qu’elle avait servi à opérer la condensation. On perdait ainsi une notable partie de la force de la machine qui était employée à faire jouer la pompe ; mais la perte était peu de chose relativement à celle que déterminait auparavant la condensation d’une grande partie de la vapeur sur les parois refroidies du cylindre.

Par l’addition du condenseur isolé, Watt apportait à la machine de Newcomen une modification capitale : il y diminuait de plus de moitié la dépense du combustible. Mais la machine ainsi modifiée reposait encore sur le même principe. C’était toujours la machine atmosphérique, dans laquelle la force motrice était fournie par le seul poids de l’air s’exerçant sur la tête du piston. Par une invention postérieure, Watt changea complétement le principe moteur de cette machine. Bannissant toute intervention de la pression atmosphérique, il fit dépendre uniquement ses effets de la force élastique de la vapeur.

Quelques détails sont nécessaires pour faire comprendre cette disposition nouvelle, qui diffère complétement du système de Newcomen. La figure 43 permettra d’expliquer comment la force élastique de la vapeur fut mise à profit dans ce nouveau système, qui a reçu