Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/285

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 162. — Le Great-Eastern relevant le câble atlantique perdu en 1865.


signaux télégraphiques, et M. Smith s’assit en face de cet appareil, au milieu d’un religieux silence. Personne n’osait respirer ; on lisait, sur les traits de l’expérimentateur, l’émotion qu’il éprouvait en commençant l’épreuve consistant à reconnaître si, après un an de submersion, le câble conservait encore la propriété de conduire l’électricité d’une manière satisfaisante.

Au bout de dix minutes d’attente, M. Smith déchargea toutes les poitrines du poids qui pesait sur elles, en déclarant, qu’autant qu’il pouvait en juger, l’isolement était parfait.

Une minute après, il jeta son chapeau en l’air, et poussa un hourrah, qui fut répété par toute l’assemblée. Les cris d’enthousiasme, longtemps contenus, éclatèrent alors d’un bout à l’autre de l’immense navire.

Deux fusées, lancées par le Great-Eastern, annoncèrent aux autres bâtiments le succès définitif de l’opération, et des acclamations joyeuses répondirent aussitôt à cette bonne nouvelle.

M. Canning s’empressa d’adresser à mon-