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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/325

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Fig. 189. — Les Saisons, pièce d’orfèvrerie électro-chimique de MM. Elkington, de Birmingham (Exposition universelle de Paris en 1867).


dans la multiplication de ces clichés précieux, et c’est grâce à la galvanoplastie que l’on peut suffire à un tirage qui, pour les timbres-poste par exemple, peut s’élever, en quelques jours, à des dizaines de millions. Mais quelques détails sur ce sujet ne paraîtront pas ici dépourvus d’intérêt.

Après la révolution de février 1848, dans un moment où le numéraire était excessivement rare, le ministre des finances demanda à la Banque de France l’émission d’un grand nombre de petites coupures de billets de Banque, afin de faciliter le service du Trésor, et de répondre aux besoins de la circulation. Mais la Banque ne pouvait satisfaire à cette demande, n’ayant qu’un seul type pour l’impression des billets de 200 francs, et n’en possédant aucun pour des coupures plus petites. En effet, une planche ou type de billet de banque, qui revient à environ 25 000 francs, demande ordinairement, de dix-huit mois à deux ans de travail, pour la gravure typographique sur acier, dite en taille de relief. Quel que soit son talent, un graveur ne peut jamais parvenir à se copier exactement lui-même. Il n’existait donc, en 1848, aucun moyen rigoureux de multiplier, dans un court intervalle, le type unique que possédait la Banque de France pour le billet de 200 francs, et d’exécuter les coupures de 100 francs qui lui étaient demandées. Il fallait improviser des types de billet de 200 francs et de