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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/569

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Fig. 315. — L’aérostat le Géant, construit en 1863.


enleva la charpente. Si le ballon nous traînait sur la ville, nous étions mis en pièces ; heureusement il s’éleva pour retomber 200 mètres plus loin avec les mêmes secousses pour la nacelle. Chacun de ces chocs nous disloquait les membres ; pour comble de malheur, la corde de la soupape se détacha, et celle-ci se refermant, il nous fallut perdre l’espoir de voir le ballon se dégrossir.

« Celui-ci s’élevait à 25, 30, 40 mètres du sol avec des bruissements affreux, puis il retombait toujours avec les mêmes coups de tête. Tout ce qui se trouvait à portée de la nacelle, était coupé, broyé, détruit. Un bouquet de petits arbres, une barrière se présentait au loin, « Gare ! » criait-on, et le temps de pousser ce cri et celui de se pencher à droite ou à gauche, nous arrivions sur un obstacle, un craquement se faisait entendre, nous étions passés ! Chaque minute amenait son danger, et quel danger ! La mort par écrasement après des mutilations qui, maintenant que cela est passé, nous effrayent, et