des gens dépourvus de toutes connaissances scientifiques, qu’on est heureux de saluer, pour la première fois, l’entrée dans ce domaine tant discrédité, d’une science sérieuse et d’une pratique éclairée.
CHAPITRE XVII
Vienne l’année 1883, et l’aérostation comptera un siècle d’existence. On est comme attristé, quand on considère le peu de résultats qu’a produits, dans un aussi long intervalle, l’invention qui fut accueillie, à son début, avec un enthousiasme universel, et qui réunissait le vulgaire et les savants dans les hommages qu’elle recevait de l’Europe entière. Dans cette période, si admirablement remplie par le développement universel des sciences, lorsque tant de découvertes, obscures à leur origine, ont reçu des développements si rapides, et sont devenues le point de départ de tant d’applications fécondes, l’art de la navigation aérienne, si riche de promesses à son début, est resté entièrement stationnaire. Cet enfant dont parlait Franklin est devenu centenaire sans avoir fait un pas.
C’est que toutes les applications qui peuvent être faites des aérostats, sont dominées par une difficulté qui les tient sous la plus étroite dépendance. Peut-on diriger à volonté