Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/630

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Le caractère de la vraie science, c’est de reculer sans cesse les limites de son empire, de franchir chaque jour une barrière nouvelle. La curiosité de l’homme ne connaît pas de trêve ; elle fouille tous les recoins du globe, qui lui a été donné pour domaine et passager séjour. Il a trouvé le moyen de sonder les noires profondeurs des mers, et de s’élancer avec audace sur les hauteurs glacées de l’Océan atmosphérique. Il lui reste à se diriger à son gré dans l’espace, comme l’oiseau qui fend les airs. Par son organisation physique, l’homme semblerait condamné à ramper toujours à la surface du sol, à ne s’élever dans les régions supérieures de l’atmosphère, qu’à la condition de se transporter péniblement, et à grande fatigue, au sommet des montagnes. Il faut maintenant que son génie crée des instruments qui lui tiennent lieu d’organes nouveaux, et le dotent de facultés que lui a refusées la nature. Oui, nous en conservons l’espérance, l’homme trouvera le moyen de réaliser cette magnifique découverte de la navigation aérienne, dont nous laissons à l’imagination de nos lecteurs, le soin d’apprécier l’importance et l’étendue !

fin des aérostats.