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Fig. 25. — Poste télégraphique français en Algérie.


graphie de Chappe luttait péniblement contre la télégraphie électrique, qui, déjà adoptée en Amérique et en Angleterre, assiégeait, pour ainsi dire, les portes de l’administration française. Pour ne point répéter ce qui sera dit bientôt sur le développement et les progrès de la télégraphie électrique en France, nous nous contenterons d’indiquer ici qu’une ordonnance royale en date du 23 novembre 1844, accorda un crédit extraordinaire de 240 000 francs pour établir une ligne d’essai de télégraphie électrique, le long de la voie du chemin de fer de Paris à Rouen. Au mois d’avril 1845, les poteaux étaient plantés et les fils tendus jusqu’à Mantes. Le 18 mai de la même année, en présence d’une commission officielle, les dépêches étaient échangées par le fil électrique entre Paris et Rouen.

Cette expérience jugeait suffisamment la question. Le gouvernement présenta à la Chambre des députés, dans la session de 1846, un projet de loi pour l’établissement d’une ligne télégraphique de Paris à Lille.

Malgré quelques résistances individuelles, dont nous ne parlerons point pour le moment, la loi fut promulguée le 3 juillet 1846. Elle décidait l’établissement d’une ligne télégraphique de Paris à la frontière belge, par Lille, avec un embranchement de Douai à Valenciennes.

La révolution de février 1848 arriva sur ces entrefaites. M. Flocon fut nommé administrateur des lignes télégraphiques, en remplacement de M. Alphonse Foy. Plus tard, c’est-à-dire en 1849, M. Foy fut rappelé à la tête de l’administration des télégraphes. Ce fonctionnaire, qui dirigea jusqu’en 1853 le service télégraphique, eut à remplir une tâche