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Fig. 53. — Atelier de pose pour la photographie.


tivement. Il se passe quelquefois, entre l’encollage et l’iodure de potassium, une réaction particulière, dont le résultat est la mise en liberté d’une certaine quantité d’iode, qui donne au papier une coloration caractéristique.

La sensibilisation de ce papier, c’est-à-dire la transformation de l’iodure de potassium qu’il contient, en iodure d’argent, se fait avec le bain ordinaire d’acéto-nitrate d’argent. La coloration que le papier avait prise dans le bain ioduré, disparaît dans ce second bain, après un séjour de deux minutes au plus. À ce moment, on retire, à l’aide d’une pince en corne, les feuilles, qui sont devenues très-blanches. On les laisse égoutter et on les lave ; puis on les presse entre des doubles de papier buvard, auquel elles abandonnent l’excédant du liquide dont elles sont recouvertes, et on les laisse sécher.

Ces feuilles sensibilisées peuvent être conservées huit ou dix jours avant d’être portées dans la chambre obscure.

Il est bon de développer l’image le jour même de sa production ; cependant on peut mettre un intervalle de quelques jours entre ces deux opérations.

Le bain révélateur est une dissolution d’acide gallique, additionnée de quelques gouttes d’acéto-nitrate d’argent. Si l’opération a été bien conduite, on doit voir l’image se former graduellement.

La manière dont cette image apparaît dans le bain révélateur, permet de reconnaître si la durée de la pose a été convenable. En effet, si l’exposition à la lumière a été trop longue, l’image se montre instantanément, et elle prend une coloration grise uniforme, contre laquelle il n’y a aucun remède. Si l’exposition a été trop courte, les noirs seuls apparaissent rapidement ; les demi-teintes viennent, au contraire, avec lenteur ; de sorte qu’il n’y a aucune transition entre les clairs et les ombres, qui forment, par leur contraste, un effet désagréable à l’œil.

Lorsque l’image est bien développée, on lave l’épreuve sous un courant d’eau.

Le fixage, qui se fait, comme à l’ordinaire, avec l’hyposulfite de soude, peut s’effectuer immédiatement, ou se faire au moment qu’on le veut. Cette facilité offerte aux opérateurs, est précieuse en voyage.

On a proposé de remplacer l’hyposulfite de soude, comme fixateur, par le bromure