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Fig. 82. — Coupe verticale intérieure de l’appareil de M. Dagron.
A photographie servant de modèle.
B 20 objectifs microscopiques opérant à la fois.
CE emplacement de la glace collodionnée sur laquelle se produisent les images microscopiques.
D microscope et micromètre servant à mettre au point
E support de l’appareil maintenu par une vis.
F diaphragme.
G interrupteur mobile au moyen d’une corde à poids, P (fig. 81), pour arrêter les rayons lumineux pendant le changement de glace.


fait avancer ou reculer les objectifs, on met l’image bien au foyer. Quand la mise au point est obtenue, on ferme cette ouverture latérale, en tirant la porte X, qui se meut dans une coulisse.

Après cette explication générale de la figure 81, qui représente la chambre obscure microscopique de M. Dagron, le lecteur comprendra mieux la figure 82, qui donne une coupe intérieure du même appareil.

Dans son ensemble l’appareil de M. Dagron consiste, comme il vient d’être dit, en une caisse de bois formant une chambre noire très-allongée ; car, pour donner une image microscopique, le cliché doit être placé à une grande distance de l’objectif. Le cliché qu’il s’agit de réduire, se place donc à l’extrémité de cette chambre obscure, dans le cadre A, que l’on dispose au grand jour, en face d’une fenêtre. Les rayons lumineux parallèles, qui traversent ce cliché, après avoir été arrêtés en partie, par le diaphragme G, à l’intérieur de la chambre noire, viennent se réfracter dans chacun des vingt objectifs portés par la pièce B. La glace collodionnée est placée derrière le châssis CE, à l’intérieur de la boîte. D est le microscope composé qui sert à mettre l’image au point.

Cette mise au point ne se fait pas avec l’image même qu’il s’agit de reproduire, mais en regardant, à travers le microscope D, un micromètre, c’est-à-dire une lame de verre sillonnée de raies microscopiques égales et parallèles. Lorsque, après avoir fait convenablement avancer ou reculer la pièce B, qui porte les vingt objectifs, on voit distinctement les raies du micromètre, on est certain que l’on est bien au foyer. Alors on remplace le micromètre par la glace collodionnée, et en enlevant l’obturateur on laisse arriver la lumière sur la plaque sensible.

Après une très-rapide exposition à la lumière on retire du châssis la glace impressionnée et on la porte dans le laboratoire, pour développer l’image.

Ce développement se fait à la manière ordinaire, dans un bain composé d’acides gallique et pyrogallique, dissous dans de l’eau alcoolisée. On place dans une cuvette contenant le bain révélateur, les glaces sortant de