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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/203

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l’un des prismes produisant chacun l’effet de réfraction de l’une des deux images. Sur le devant de la boîte est une porte CD, garnie de papier d’étain qui sert à refléter la lumière sur les images que l’on place en regard des prismes, et que l’on introduit par une fente située à la partie latérale. On peut aussi, grâce à cette ouverture, nettoyer facilement le côté interne des verres.

Fig. 122. — Stéréoscope de Brewster.

Pour que l’observateur puisse voir sans fatigue l’effet stéréoscopique produit par la combinaison des deux images, on a disposé au milieu de la boîte, une cloison qui isole chacune des images.

Telle est la disposition de l’instrument. Voyons maintenant ce qui se passe lorsqu’on regarde deux dessins à travers les deux prismes.

Fig. 123. — Figure géométrique des effets du stéréoscope à prismes.

Soient A, B (fig. 123) les deux dessins, et a, b un point pris sur chacun de ces dessins. Sur le trajet des rayons émis par les deux points a et b, plaçons deux prismes P et P′. D’après ce qui a été expliqué grâce à la figure 121, les rayons réfractés arriveront aux deux yeux C et C′, et sembleront partir de leur point de convergence, c’est-à-dire du point O ; de telle sorte que si l’angle des prismes et leur distance aux images A et B sont convenablement calculés, ces deux images se superposeront en O, comme dans le stéréoscope à réflexion.

Les premières épreuves stéréoscopiques étaient faites à la main, ce qui était d’une grande difficulté. Lors de la découverte du daguerréotype, on fit pour le stéréoscope, des plaques daguerriennes doubles ; mais le procédé d’exécution était fort coûteux, et les épreuves étaient difficiles à se procurer. Ce ne fut que grâce au progrès de la photographie que l’on arriva à fabriquer des vues fort belles et à des prix modérés. M. Duboscq publia le premier une collection de vues stéréoscopiques.

Quoique Brewster eût signalé, dès 1850, la possibilité de faire des épreuves de couleur sur papier transparent, ou sur plaque de verre, il n’avait pas eu l’idée d’enlever la paroi opaque postérieure du stéréoscope et de la remplacer par un verre dépoli, pour rendre l’éclairage de ces épreuves possible. Ce fut M. Duboscq qui remplaça le premier cette paroi par une glace qui permet le passage de la lumière.

Fig. 124. — Stéréoscope à crémaillère de Brewster.

La figure 124 représente le modèle le plus commode de stéréoscope. Il est muni d’une crémaillère, à la façon des lorgnettes d’opéra, ce qui permet à l’observateur de régler la position des prismes selon sa vue. La paroi AB, qui termine l’instrument, est en verre