Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

est achevée, on met le feu à des matières très-combustibles laissées au centre, et qu’on remplace à mesure qu’elles se consument. Bientôt, la masse s’échauffant, les gaz se dégagent par la partie supérieure, et une demi-combustion du tout se manifeste. La figure 148 représente une meule de bûcheron en plein travail. Au bout de quelques jours on étouffe le feu en le recouvrant d’une natte mouillée, et on laisse refroidir la masse. On obtient ainsi environ 16 de charbon pour 100 de bois privé d’écorce.

Fig. 148. — Fabrication du charbon de bois dans les forêts.

À cette ancienne méthode de préparation du charbon de bois, on a substitué, de nos jours, un système plus savant, calculé de manière à éviter les pertes d’écorce.

Fig. 149. — Cylindres pour la carbonisation du bois en vases clos (coupe verticale et horizontale)

La carbonisation en vases clos s’exécute dans des cylindres de fonte, AB (fig. 149) semblables à ceux qu’on emploie pour la fabrication du gaz de l’éclairage. Un des côtés du cylindre est fermé par une plaque mobile B. L’autre côté est percé d’un trou bouché avec des baguettes, C du même bois que celui sur lequel on opère. Un tube recourbé AE donne passage aux produits volatils, qui se rendent dans une fosse F, et auxquels on ne fait d’ailleurs aucune attention, tous les soins étant portés sur la carbonisation du bois. De temps en temps, on retire la baguette, qui bouche le tube C, afin de juger du progrès de l’opération. Quand on la croit suffisamment avancée, on éteint le feu. On ne décharge les cylindres que le lendemain, car l’exposition à l’air du charbon encore chaud, et prodigieusement poreux, pourrait amener son inflammation spontanée.

Par la carbonisation en vases clos, on ob-