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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/258

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Fig. 152. — Appareil pour la distillation du soufre dans les raffineries de Marseille.


volatil, il suffit de le placer dans un appareil distillatoire convenablement construit, et de recueillir ses vapeurs, pour le séparer de toutes les impuretés.

Cette opération ne se fait pas en Sicile, Le soufre brut est transporté par des navires, dans le midi de la France, et c’est à Marseille que sont établies les grandes distilleries de soufre.

L’appareil pour la distillation du soufre (fig. 152) se compose d’un récipient A, où l’on place le soufre grossièrement concassé. Liquéfié par la chaleur du foyer, le soufre coule par un tube a, a, dans une cornue de fonte B, fortement chauffée à la houille. Le soufre s’y réduit en vapeurs, qui passent dans une grande chambre C, en maçonnerie, dont le sol est légèrement incliné. Tant que la chambre est froide, le soufre se dépose sur les murs, sous forme de poudre. On peut le recueillir à cet état : il porte alors le nom de fleur de soufre. Quand l’opération se prolonge, la chambre s’échauffe, les dépôts formés sur les murailles fondent, et le soufre liquide forme une nappe sur le sol de la chambre. Pour le recueillir, on retire une