fanterie composée des milices des communes, se retranchait derrière ses charrois, pour se garantir de la cavalerie. On inventa même des voitures à deux roues, garnies, à l’arrière, de piques, qu’on tournait du côté de l’ennemi. Ces voitures étaient nommées ribaudequins, du mot ribaud, qui servait à désigner les hommes employés aux charrois de l’artillerie, et qui étaient chargés de conduire le matériel de guerre. Les ribaudequins furent les premiers affûts dans lesquels on encastra les armes à feu. On ne mit d’abord, sur chaque voiture, que un ou deux petits canons ; ils effrayaient plutôt l’ennemi et ses chevaux, qu’ils ne lui nuisaient par leurs projectiles.
La figure 183 représente un ribaudequin portant quatre petits canons sur une même rangée. On voit au-dessous des canons, une rangée de cinq piques, dont trois portent des masses d’étoupes imbibées de matières inflammables. Entre les deux roues se dresse verticalement une cloison de bois, destinée à défendre les artilleurs contre les traits de l’ennemi.
Plus tard, on débarrassa les ribaudequins de cet attirail de piques et de hallebardes, reste superflu de l’ancien armement. On ob-