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représenté sur les figures précédentes, car elle donne toutes les positions possibles dans le sens vertical, tandis qu’il n’y avait pas d’intermédiaire entre deux positions successives avec le pointard à trous et à cheville. Le robuste heurtoir, C, contre lequel s’appuie la bombarde, permet un tir énergique, car la masse de l’affût absorbe la force de recul. Ce recul est encore supporté par tout le charriot. Comme il est mobile sur ses roues, une partie de la force est employée à ce mouvement au moment de l’explosion.

Le défaut principal de ce système d’affût réside dans l’insuffisance du jeu des deux parties de la voiture, qui se fait, dans le sens horizontal, par la cheville A. Le pointage dans ce sens était très difficile. La voiture était, en outre, malaisée à diriger, à cause de son peu de tournant.

Fig. 201. — Bombarde de campagne, portée sur une voiture à deux roues et à limonière.

La figure 201 représente, dit M. Favé, une bombarde de campagne, montée sur une voiture à deux roues et à limonière. Elle porte, dans deux coffres latéraux, les munitions de la pièce ; le coffre de gauche, qui est fermé, pouvait contenir la poudre, tandis que, dans celui de droite, étaient placés des boulets de pierre. Le canon, pour faire feu, restait posé sur la voiture. Le champ de tir de cet affût était bien limité dans le sens vertical, mais on pouvait facilement les faire varier dans le sens horizontal en faisant tourner la voiture.

Fig. 202. — Bombarde de campagne du xve siècle, avec pointard en arc de cercle.

La figure 202, que nous empruntons encore