Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/460

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 335. — Canon de campagne prussien, se chargeant par la culasse.


sultats. Ce pays, c’est la Prusse ; quelques nations de l’Allemagne et la Suisse l’ont imitée.

M. Krupp, célèbre fabricant, dont chacun a pu admirer les beaux produits à l’Exposition universelle de 1867, possède à Essen, en Prusse, l’une des plus importantes usines du monde entier. Il exécute, chaque année, plusieurs milliers de canons, commandés par différentes nations de l’Europe et de l’Amérique. Le métal qu’il emploie est, comme nous l’avons déjà dit, un acier inférieur, obtenu par des procédés particuliers, qu’il tient secrets.

Les pièces sont travaillées sur d’immenses mandrins, par les énormes marteaux à vapeur de l’usine. Le marteau de Krupp, qui pèse cinquante mille kilogrammes, est devenu légendaire. L’usine d’Essen produit des canons de tous les systèmes, exécutés sur dessins ou d’après des modèles ; toutes les pièces qu’elle livre sont fort estimées à cause de leur excellente résistance. M. Krupp a lui-même imaginé un système de canon se chargeant par la culasse, système adopté par l’artillerie prussienne.

Fig. 336. — Fermeture Krupp.

La fermeture est la particularité la plus importante de cette pièce. Elle est opérée par un verrou latéral, A (fig. 336), fait d’un bloc d’acier massif percé d’un trou pour interrompre et rétablir la communication avec l’extérieur. Un tour de clé pousse le verrou, et ferme la pièce au moment du tir.