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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/519

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Fig. 382. — La mitrailleuse belge.


leuses, le plus récent et l’un des plus terribles instruments de destruction imaginés par le génie de l’homme.

Nous parlerons de la mitrailleuse belge, de la mitrailleuse française, qui porta quelque temps le nom de mitrailleuse de Meudon et qui est désignée dans notre artillerie sous le nom de canon à balles, ensuite de la mitrailleuse Montigny, et enfin de la mitrailleuse américaine, dite mitrailleuse Catling. C’est le nom seul qui peut donner une idée de ces appareils fort simples dans leur manœuvre, mais qui ne sauraient être bien expliqués qu’avec l’aide de figures. Les dessins que nous mettons sous les yeux du lecteur, vont nous permettre d’expliquer ce mécanisme.

La mitrailleuse inventée en Belgique (fig. 382) et qui a été adoptée dans l’armée régulière de ce pays, se compose de 37 canons de fusil rayés, serrés les uns contre les autres, et enveloppés dans une gaine commune en fonte de fer, ce qui donne à l’ensemble l’apparence d’une pièce d’artillerie. La ressemblance est d’autant plus frappante, que la machine est montée sur un affût à roues.

Le projectile employé dans chaque canon de fusil est la balle conique. Pour charger la mitrailleuse, on introduit, à l’arrière de l’enveloppe de fonte, un disque portant 37 cartouches, qui correspondent très-exactement, chacune, aux orifices postérieurs des canons de fusil. Au moyen d’un levier à main, on approche du disque l’appareil à percussion,