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Fig. 383. — Mitrailleuse française.


dont le choc contre les cartouches détermine aussitôt l’explosion de la poudre ; et les trente-sept coups partent simultanément, semant au loin le ravage et la mort.

Il suffit alors de substituer un second disque au premier, puis un troisième, un quatrième, etc., pour envoyer de nouvelles volées de mitraille. Ce disque se remplace huit fois dans l’espace d’une minute ; on peut donc tirer deux cent quatre-vingt-seize coups en une minute ! Un pareil chiffre n’a pas besoin de commentaires : il est assez éloquent par lui-même.

Les projectiles portent à 1 500 et même à 1 700 mètres ; mais on n’a pas encore de données bien certaines sur la justesse du tir. Il n’y a aucune raison pour qu’elle soit mauvaise ou imparfaite ; car chaque canon de fusil, pris isolément, possède, sous ce rapport, les meilleurs éléments de succès. Les balles, ayant chacune leur trajectoire propre, ne peuvent non plus se gêner depuis leur sortie de l’arme jusqu’à ce qu’elles aient touché le but.

La mitrailleuse française (fig. 383) présente absolument l’aspect d’un canon, et