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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/624

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ce cas, il faut avoir recours à des constructeurs de profession et à de bons ouvriers, de peur d’accroître fortement la dépense en employant des hommes inexpérimentés, et même de compromettre la vie des travailleurs par quelque faute, si légère qu’elle paraisse.

Fig. 475, 476, 477. — Autre drague.
(Échelle de 0m,10.)

Nous n’insisterons point sur les terrains tourbeux qui se laissent fouiller à la bêche.

La longueur, qu’on peut déblayer avant de construire les conduits, dépend de la nature du terrain, de la quantité des eaux et de l’état de l’atmosphère. Si le sol est peu consistant et si les eaux abondent, on opère sur une faible longueur, on place les conduits et on retourne la terre. Mais si le sol le permet, il faut approfondir les drains sur la plus grande longueur possible avant de procéder à l’établissement des conduits.

Fig. 478, 479, 480. — Semelle en fer.

Il y a avantage à faire faire le creusement des tranchées à la tâche, mais il faut bien surveiller les ouvriers. Cinq hommes habiles ayant chacun sa besogne propre, peuvent faire, selon M. Leclerc, de 130 à 140 mètres de rigoles de 1m, 20 de profondeur en 12 heures de travail dans un terrain de moyenne consistance, et sans pierres.

Vérification des travaux. — Dès que la tranchée est achevée, l’inspecteur des travaux doit la vérifier sous deux points de vue : sous celui de ses dimensions et sous celui de la pente.

Pour vérifier les dimensions de la tranchée, on y introduit un gabarit. C’est un instrument formé de règles parallèles d’inégale longueur, AB, CD, fixées horizontalement sur une règle verticale, de manière à représenter la forme voulue de la tranchée (fig. 487, page 618). On doit avoir autant de gabarits que l’on a de types de section pour les différentes tranchées.