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et d’activer son évaporation, de l’artifice suivant. On place la glace B (fig. 51) entre quatre crochets supportés par quatre fils de soie a, a, réunis en une torsade cb, que l’on tient à la main. En l’abandonnant, à elle-même, cette torsade de fil se détend, et imprime à la plaque B un mouvement de rotation très-rapide, qui a pour effet d’égaliser la couche liquide et de la répartir uniformément sur la glace. Si, en même temps, on approche la glace d’un fourneau A contenant quelques charbons allumés, on active son évaporation.

Fig. 51. — Préparation d’une glace albuminée.

Les photographes qui font un grand usage du procédé à l’albumine, ont un petit appareil, qu’ils appellent tournette (fig. 52), et qui sert à étendre rapidement l’albumine en couche mince sur la glace. C’est un disque de bois, qui porte la lame de verre A, et que l’on fait tourner rapidement à l’aide d’un autre disque, B, muni d’une poignée. Un écran, C, met la couche liquide, déposée sur la plaque, à l’abri des poussières contenues dans l’appartement, et que l’opérateur pourrait diriger vers sa surface. Seulement, avec cet appareil, il faut enlever la glace quand la couche liquide est bien étalée, pour la sécher à une douce chaleur.

Fig. 52. — Tournette pour l’albuminage des glaces.

La glace étant ainsi recouverte, il faut la sensibiliser. Pour cela, on la plonge dans un bain d’acétonitrate d’argent, c’est-à-dire dans le bain d’azotate d’argent acidulé par l’acide acétique, puis on l’expose dans la chambre noire.

Le développement de l’image se fait en versant d’abord une dissolution d’acide gallique, puis une dissolution du même composé, additionnée d’azotate d’argent. Quant au fixage, il se fait à l’hyposulfite de soude.