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laisser le passage à la fumée. Cette disposition est représentée par la figure 174.

Fig. 173. — Capuchon de cheminée.
Fig. 174. — Capuchon.

La figure 175 représente une forme dérivée de la précédente, et trop simple pour avoir besoin d’explication.

Fig. 175. — Autre capuchon de cheminée.

M. Millet a le premier eu l’idée d’une mitre surmontée d’une calotte. Ce capuchon est représenté en coupe par la figure 176. C est le capuchon, AB la mitre.

Fig. 176. — Mitre de M. Millet et Mitre à ouvertures latérales.

On a construit une mitre plus compliquée, qui a donné d’excellents résultats. Le sommet de la mitre est percé d’ouvertures quadrangulaires ab, qui donnent à la fumée un passage supplémentaire, dans le cas où le vent mettrait obstacle à sa sortie par l’orifice supérieur. Le tuyau est fermé à sa partie supérieure, et les ouvertures quadrangulaires, plus vastes, portent sur leurs côtés de petites ailettes formées avec la tôle incisée et repoussée.

Cette dernière mitre est très-efficace. Dans une expérience, on l’ajusta au sommet du tuyau d’un poêle dans lequel on brûlait de la paille mouillée, et l’on dirigea sur le tuyau le courant d’air très-violent d’un ventilateur à force centrifuge. Quelque direction qu’on donnât au vent, aucune portion de fumée ne reflua par la porte du poêle. Les ailettes entrent pour une grande part dans la bonté de cet appareil, à cause des remous protecteurs qui se forment sur leurs côtés.

Cependant ce système a le défaut d’obliger à de fréquents nettoyages, parce que la suie se dépose en filaments ayant la forme de toiles d’araignées, et qui bouchent les ouvertures.

Tous ces appareils sont fixes, et n’ont d’autre effet que de donner au tuyau une somme d’ouvertures assez grande, dans le cas où l’orifice unique et rétréci, étant diminué par l’action du vent, deviendrait insuffisant pour l’écoulement de la fumée.