Aller au contenu

Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 4.djvu/307

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. Weibel, son successeur, n’a pas cet inconvénient ; car la cloche dans laquelle brûle le combustible n’est pas en contact avec l’air. Elle est renfermée dans une enveloppe métallique, qui s’échauffe par le rayonnement de la cloche, mais ne rougit jamais. Cette enveloppe seule échauffe l’air pur de la chambre à air.

Fig. 195. — Calorifère Staib (coupe transversale).

Le constructeur a eu l’idée ingénieuse de multiplier la surface rayonnante de cette enveloppe en la munissant sur toutes ses faces de cannelures longitudinales.

Les figures 194, 195 et 196 représentent le calorifère de M. Staib, de Genève. B, est le foyer, construit en briques. Ce foyer est placé au milieu de la caisse de fonte EE, revêtue à l’extérieur de cannelures. L’air chaud sortant du foyer s’écoule à l’intérieur de la caisse de fonte EE, et passe, de là, dans la chambre à air, HH. De là il s’échappe par le tuyau de fumée LL, pour déboucher dans la cheminée. La prise d’air pur est au bas du foyer, en K. La sortie de l’air qui s’est échauffé au contact des parois extérieures de la capacité de fonte EE, est dans le large tuyau L, qui se divise en deux branches, L′, L′, pour se rendre dans les appartements.

Fig. 196. — Calorifère Staib (coupe verticale à la hauteur de la grille du foyer).

Une enveloppe épaisse, en maçonnerie, recouvre le tout.

Ajoutons qu’un bassin de métal plein d’eau est placé dans la chambre à air, reposant sur les consoles R, S, placées près de la sortie de l’air chaud. Cette eau, se réduisant en vapeurs par le courant d’air chaud, rend à l’air pur son humidité normale.

M. V. Ch. Joly, dans son ouvrage sur le Chauffage, fait, à propos de ce dernier appareil, des réflexions très-justes.

« Ce calorifère, dit M. Joly, est disposé dans une enveloppe garnie de nombreuses nervures donnant, sous un faible volume, une très-grande surface de chauffe et de transmission ; les assemblages sont disposés sur des parties planes et à bain de sable. Le foyer, placé au milieu de l’appareil, est à dilatation libre, et ne rougit jamais les surfaces métalliques en contact avec l’air extérieur ; il est d’une grande simplicité de construction et de nettoyage. À la partie supérieure se trouve un réservoir d’eau alimenté par un flotteur avec siphon et trop-plein.