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Fig. 109. — Machine marine à balancier (vue extérieure).


exceptions à cette règle. Dans le cas où un très faible tirant d’eau est nécessaire, les constructeurs sont forcés de conserver les roues à aubes. Telle est la condition où se trouvent les paquebots qui font la traversée de la Manche, et ceux qui font le service de la malle d’Irlande, entre Kingstown et Holyhead. Pour naviguer sur les rivières du Tonkin, la marine française a fait également construire des canonnières à roues intérieures. Mais ce ne sont là que des cas particuliers, limités à des parcours restreints, et qui n’infirment en rien le principe général que nous avons fait ressortir dans ce chapitre.

Les roues à pales fixes sont encore employées ; cependant on leur substitue généralement les roues à pales mobiles, dont nous avons donné la description dans les Merveilles de la science [1]. Elles l’emportent sur les roues à pales fixes, sous le rapport du rendement, parce qu’elles attaquent l’eau toujours perpendiculairement à la direction des veines liquides. Pour arriver à ce résultat, les pales sont montées sur la carcasse, au moyen de deux tourillons autour desquels elles oscillent. Elles sont reliées par des bielles en fer, à point fixe, excentré par rapport à l’axe des roues. Malgré son poids plus grand, ce dernier système est aujourd’hui unanimement suivi.

Le recul des roues à aubes fixes varie de 25 à 30 pour 100 ; celui des roues à aubes mobiles oscille entre 16 et 25 pour 100.



  1. Tome I, page 234.