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Fig. 110. — Machine marine à balancier (coupe longitudinale).

CHAPITRE II

les nouvelles machines à vapeur marines. — les anciennes machines de bateaux à roues et à hélice, leurs défauts. — abandon de l’admission directe de la vapeur dans les cylindres. — application à la marine des systèmes de machines à vapeur de woolf et du système compound. — les nouvelles machines marines à triple et à quadruple expansion.

Les premiers bateaux à vapeur construits en France furent munis de machines à balancier, ou machines de Watt, que nous avons décrites dans la Notice sur les Machines à vapeur des Merveilles de la science. Elles ne différaient de la machine de Watt en usage dans les usines et manufactures que par la position du balancier, B (fig. 109 et 110), lequel, au lieu d’être disposé au-dessus du cylindre à vapeur, A, était placé au-dessous ; ce qui obligeait à le commander par des bielles pendantes C, partant d’une traverse b, calée sur la tige a du piston D. Cette disposition était nécessitée par la trop grande hauteur qu’eût atteinte la machine, si l’on eût disposé le balancier en dessus. La grande bielle C agit de bas en haut, et son pied s’articule sur une traverse G, qui réunit l’extrémité de chaque balancier.

Sur la figure 110, A′ est la boîte à tiroir, E la manivelle, F l’arbre moteur, H le condenseur, et sa pompe à air I ; J est l’excentrique conduisant le tiroir.

La machine dont nous donnons les deux vues a été construite en 1840, par Fawcett et Preston, pour la frégate le Gomer.

Dans toutes les machines marines, on