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Fig. 159. — Treuil guindeau à vapeur (Type horizontal).

La figure ci-dessus représente un autre guindeau, également à vapeur, mais dans lequel les deux cylindres sont horizontaux et placés sous l’arbre A, aux extrémités duquel sont montés les deux barbotins, B, B. Un balancier à double marche, E, permet de manœuvrer à bras au moyen de brimballes.

Les chaînes relevées par le guindeau ne remontent l’ancre que jusqu’à l’écubier. Pour l’élever à la hauteur du gaillard, et la mettre à bord, on a recours aux bossoirs, sorte de grues, qui surplombent la muraille à l’extrême-avant. À ces bossoirs sont fixés de forts palans, appelés palans de caponnière, et dont la moufle inférieure porte un crochet. On saisit l’anneau de l’ancre par le crochet, et on garnit le garant du palan sur un cabestan à vapeur. L’ancre est alors amenée à bord, et rendue fixe, pour toute la traversée.

Dans nombre de nouveaux bâtiments, les bossoirs sont remplacés par une seule grue tournante, qui peut desservir les deux écubiers.

Dans les ports, les navires sont amarrés à quai par des cordages, appelés grelins et haussières, qui sont attachés à bord, sur des bornes en fonte, appelées bittes, et solidement fixées au pont.

Parlons maintenant de la mâture et du gréement des navires à vapeur.

À bord des steamers modernes, la mâture et le gréement sont loin d’avoir l’importance qu’on leur donnait autrefois. Cependant, indépendamment du coup d’œil marin qu’ils donnent aux bâtiments, ces accessoires de la coque sont encore une sauvegarde, en cas d’avarie de la machine, et souvent un auxiliaire à celle-ci, lorsque le vent est favorable. Par une grosse mer, les voiles appuient le navire, c’est-à-dire lui font prendre une position plus fixe sous le vent, et diminuent l’amplitude du roulis.

Le nombre des mâts varie suivant l’importance des navires. En général, les bâtiments ayant moins de 90 à 100 mètres de longueur n’ont que deux mâts, et portent une simple voilure de goélette latine, si ce sont des caboteurs. Les longs-courriers portent, en outre, des voiles carrées au mât de misaine.

Au-dessus de 100 mètres de longueur, le nombre des mâts est de trois et même de quatre. Les deux premiers mâts sont garnis de voiles carrées, et quelquefois les trois premiers, si le navire a quatre mâts.

Le mât d’artimon (le plus à l’arrière) est