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Fig. 165. — Commande du changement de marche à vapeur.

Dans les machines marines de grande puissance, comme celles qui sont à bord des paquebots modernes, la commande du changement de marche ne peut plus se faire à la main. Elle s’effectue à la vapeur, soit à l’aide d’un servo-moteur analogue à ceux que nous avons décrits précédemment, soit à l’aide d’un appareil spécial, que nous représentons sur la figure 165.

Dans un cylindre A se meut un piston, qui peut recevoir la vapeur sur l’une quelconque de ses faces, au moyen d’un petit tiroir B, qui est mis en mouvement par une tringle K, à griffe, et un manchon à rainure M, solidaire du volant de manœuvre G.

La tige C du piston commande, à l’une de ses extrémités, l’arbre de rappel de la coulisse de changement de marche, au moyen d’une bielle H, et d’une manivelle O.

À l’autre extrémité, la tige du piston est creuse et filetée intérieurement. L’arbre F porte, à l’extrémité droite, une vis E, à pas lent, qui tourne dans la tige du piston et peut la faire avancer. À l’extrémité gauche, il porte une autre vis E, à pas rapide, sur laquelle peut tourner, entre les deux butoirs N et P, le volant de manœuvre G, avec son manchon M.

La quantité dont avance le manchon d’un butoir à l’autre est égale à la course du tiroir B, et l’on peut ainsi introduire la vapeur sur la face avant ou sur la face arrière du piston. Néanmoins celui-ci ne se déplace pas tant qu’on ne met pas en mouvement la vis E.

Mais dans ses deux positions antérieures, quand le volant est venu se serrer contre son butoir, si on continue à tourner, il actionne la vis dans un sens ou dans l’autre, et permet au piston de se déplacer par l’action de la vapeur, mais sous le contrôle du mécanicien, et avec autant de douceur dans le mouvement que celui-ci le désire.


Sur tous les bâtiments est placée, au moins, une boussole, ou compas de route. Ces compas sont fixés dans des boîtes en cuivre, appelées habitacles, montées sur des pieds, et fixées au pont par des vis.

Il y a généralement trois compas à bord, un à l’arrière, à l’appareil à gouverner à bras, un au servo-moteur, et un troisième sur la passerelle. En outre, il existe souvent un compas étalon, destiné à corriger les erreurs de l’aiguille aimantée des autres