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ligne à celles de l’Angleterre et de la Belgique, parce que la route croise le gulf-stream dans sa partie la plus supérieure (entre le 35e et le 36e degré de latitude), ce qui permet d’éviter les tempêtes du gulf-stream, les brouillards de Terre-Neuve et les glaces flottantes de l’Océan atlantique du Nord.


La Compagnie du Lloyd du nord de l’Allemagne fait le service transatlantique. Pour donner une idée de la vitesse de ses paquebots, nous dirons que l’un d’eux, l’Eider, a fait, en avril 1885, la traversée de Southampton à New-York en 7 jours et 6 heures.


Une rivale de la Compagnie du Lloyd allemand, mais aujourd’hui bien dépossédée, c’est la Compagnie hambourgeoise-américaine de paquebots à vapeur, qui fait le service de Hambourg à New-York. Mais elle ne possède qu’un seul navire ayant une vitesse de 15 nœuds. La vitesse de ses autres paquebots n’est que de 12 à 14 nœuds.

La Compagnie hambourgeoise-américaine dessert deux autres lignes, l’une de Hambourg au Mexique, l’autre de Hambourg aux Antilles. Ces deux lignes sont desservies par de simples cargo-boats, dont la vitesse n’est que de 10 nœuds et demi.


Une autre compagnie maritime qui franchit les mers orientales, c’est la Compagnie de navigation à vapeur du Lloyd austro-hongrois, dont le siège est à Trieste. Les nombreux steamers composant sa flotte font le voyage de la Chine et de l’Inde. La vitesse de la traversée de ces paquebots entre Trieste et Bombay est de 10 nœuds et de 9 seulement sur la ligne de Bombay à Hong-Kong, ce qui est équivalent, tout au plus, à la vitesse des cargo-boats de seconde classe.


On peut conclure de cette revue rapide des diverses Compagnies transocéaniques que les Messageries maritimes et la Compagnie générale transatlantique, c’est-à-dire deux compagnies françaises, tiennent aujourd’hui la première place, au point de vue de la vitesse, du luxe de l’aménagement et du confortable de leurs paquebots, et qu’elles ne sont dépassées, sous ce rapport, par aucune des entreprises étrangères qui sont leurs rivales sur les mers.




CHAPITRE IX

les paquebots de la manche et de la mer d’irlande.

Nous ne terminerons pas le chapitre de la navigation par paquebots sans dire qu’à côté des grands paquebots à hélice que nous avons décrits, il faut mentionner tout une catégorie de navires à roues, qui font, comme les paquebots à hélice, le service des voyageurs et des postes. Nous voulons parler des paquebots du détroit de la Manche et de ceux de la mer d’Irlande. Ces petits navires, extrêmement rapides, ont, pour actionner leurs roues, des machines à vapeur très puissantes et très perfectionnées.

Le faible tirant d’eau des ports que desservent ces paquebots ne permettant pas de faire usage d’hélices assez grandes pour la vitesse à réaliser (17 à 18 nœuds), les constructeurs ont été forcés de recourir à l’ancien propulseur, c’est-à-dire aux roues. Tous ces bâtiments, construits avec beaucoup de goût, sont richement aménagés. Ils sont, d’ailleurs, très marins, et d’un aspect heureux. Le plus remarquable et le plus récent de ces paquebots est l’Ireland, qui fait le service de Londres à Birkenhead.

Ce navire a été construit en 1885, par MM. Laird, de Birkenhead. Voici ses dimensions principales :


Longueur 
116 mètres
Largeur 
12
Tirant d’eau arrière 
4
Jauge 
2 600 tonneaux.