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Fig. 195. — La Mouche, bateau à vapeur du fort Saint-Jean, à Marseille.


sentir, le service est fait par des bateaux en bois, plus aptes à tenir la mer, et plus perfectionnés, que nous représentons en perspective dans la figure 195, et en coupe dans la figure 196. Les deux extrémités de ces bateaux ont la forme d’un arrière de bateau de mer, large, mais de formes assez fines.

À chaque extrémité tourne une hélice. Il existe aussi deux gouvernails, protégés par une garde en fer, pour l’accostage. Ces deux gouvernails sont indépendants.

Les deux hélices sont montées sur le même arbre, qui va d’un bout à l’autre du bateau, en passant sous la chaudière. Cet arbre est actionné par une machine Compound, à condenseur à surface. La machine est pourvue d’un grand levier de changement de marche. La chaudière est verticale, tubulaire, timbrée à 7 kilogrammes, avec 10 mètres carrés de surface de chauffe. Le tirage a lieu naturellement. La machine développe 20 chevaux-vapeur, et donne au bateau une vitesse de 10 kilomètres à l’heure. La circulation de l’eau dans le condenseur a lieu naturellement, au moyen d’un tuyau qui débouche à chaque extrémité du bateau, au-dessus du niveau de l’eau.

Les bancs disposés en deux lignes sur le pont, à droite et à gauche du capot de la machine, peuvent recevoir environ quarante personnes.

La toiture est en zinc léger ou en tôle. Ce petit navire fait un très bon service.

Les Mouches du port de Marseille ont été construites par MM. Stapfer, de Duclos et Cie à la Joliette.