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des trains circulant entre les gares, et notamment, faire arrêter deux trains marchant à la rencontre l’un de l’autre.

On peut donc, en faisant varier le nombre des coups de cloche, ainsi que la distance qui sépare ces coups, créer une sorte de vocabulaire de convention, analogue au vocabulaire du télégraphe électrique Morse.

Ces coups de cloche (nombre pair), donnés comme il suit :

• • – • • – • • – • • – • • – • • – • • – • • – • • – 
représentent trois groupes de deux coups de cloche, correspondant à l’annonce d’un train pair.

Donnés de cette manière,

• • • – • • • – • • • – • • • – • • • – • • • – • • • – 
ils représentent trois groupes de trois coups de cloche correspondant à l’annonce d’un train impair.

Deux coups de cloche consécutifs d’un même groupe doivent être séparés par un intervalle de temps de deux secondes au moins, et de trois secondes au plus. Deux groupes consécutifs doivent être séparés par un intervalle de temps de six secondes au moins, et de huit secondes au plus.

Les agents chargés de faire retentir ces cloches, en pressant tout simplement, comme il sera dit plus loin, un bouton, semblable à ceux des sonneries électriques d’appartement, s’habituent, avec la plus grande facilité, à espacer régulièrement les coups et les groupes de coups afférent à chaque signal spécial, d’autant plus que le nombre de signaux composant ce vocabulaire télégraphique sonore, n’est que de onze.

Chaque gare est munie de deux appareils à cloches, placés chacun à l’une des extrémités du bâtiment de la gare. Bien entendu que les gares terminus ne possèdent qu’un seul appareil à cloches.

Les postes ou les guérites de garde-lignes sont également pourvus d’un appareil à cloche en correspondance avec les deux gares voisines.

Entre toutes ces stations est tendu un fil conducteur. Le courant électrique qui circule dans ce fil, va se distribuer aux cloches établies près des postes.

Fig. 263. — Cloche allemande.

L’appareil à cloches proprement dit se compose, ainsi qu’on le voit par la figure ci-dessus, d’un poteau supportant un gros timbre très sonore, A, placé soit le long du trottoir, soit sur le sommet du toit des maisons de garde-lignes.

Le marteau du timbre est actionné par l’intermédiaire d’un fil, E, se détachant du fil général de la ligne, et qui vient déclencher un rouage D retenu par un contrepoids et un