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Fig. 330. — Pile au chlorure d’argent de M. Warren de la Rue.

Chaque élément se compose d’un vase extérieur, en forme de cylindre, de 13 centimètres de long et de 3 centimètres de diamètre, dans lequel un crayon de zinc non amalgamé tient lieu d’électrode soluble. Au crayon est soudée une lame d’argent, qui constitue le pôle du couple suivant, et autour duquel on a fondu un petit bâton de chlorure d’argent (pôle positif) qu’on isole à l’aide d’un petit cylindre en papier parchemin. Le vase extérieur est fermé par un bouchon en paraffine, et contient une dissolution de chlorhydrate d’ammoniaque formée de 23 grammes de sel pour 1 000 d’eau.

Cette pile, dont le comburant est un corps solide, insoluble, qui n’a d’autre rôle que de fournir le chlore nécessaire à la dissolution du zinc, est à courant constant, et ne s’use que quand son circuit est fermé. Sa résistance dépend de son temps de service et de la grandeur de chaque élément. Quant à sa force électro-motrice, elle est relativement énergique.

La pile au chlorure d’argent, imaginée par M. Marié Davy, en 1860, a été perfectionnée en 1868, par M. Warren de la Rue, qui lui a donné la forme que représente la figure ci-dessus.

M. Marié Davy a encore essayé, comme dépolarisant, le chlorure de plomb. Mais vu le prix assez élevé de ce corps et le peu d’énergie des éléments au chlorure, cette pile n’a pas reçu d’application.


M. Duchemin a essayé, mais sans succès, de dépolariser les piles au moyen du perchlorure de fer.


M. Niaudet a construit une pile constante et assez énergique, dans laquelle il utilise les propriétés dépolarisantes du chlorure de chaux.

Dans le vase poreux, on place une plaque de charbon, autour de laquelle on entasse du charbon concassé, puis une couche de chlorure de chaux, une nouvelle couche de charbon, etc., etc., jusqu’à ce qu’on arrive au bord supérieur ; on ferme le tout avec une couche de poix. À la distance voulue, et retenu par de petits bâtons en bois, le vase poreux est entouré d’un cylindre de zinc, qui trempe dans de l’eau