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coudé, AB, dont une branche actionne la tige du piston de la pompe, et dont l’autre reçoit le mouvement d’une bielle, L, reliée elle-même à la manivelle, R, de la machine.

La machine Corliss que nous venons de décrire, inventée en Amérique vers 1862, se répandit très promptement dans son pays d’origine. Accueillie d’abord avec méfiance en Europe, à cause de la complication de son mécanisme, elle a fini par conquérir la première place, grâce à la perfection avec laquelle elle est construite. Elle est très économique, car dans le service courant elle ne consomme pas plus de 750 grammes de charbon, par cheval et par heure de travail.


La machine du constructeur américain, dont plusieurs constructeurs français, entre autres M. V. Brasseur, à Lille, et MM. Lecouteux et Garnier, à Paris, ont acquis le privilège, a été modifiée en Europe de bien des manières.

Les perfectionnements portent surtout sur l’emploi des ressorts. Les ressorts métalliques dont M. Corliss fait usage finissent par se détendre ; leur fermeture est irrégulière, et s’ils ne sont pas bien surveillés, cette fermeture peut même être incomplète.

On n’a pas cet inconvénient en employant un ressort de vapeur, c’est-à-dire un piston, sur lequel agit la vapeur de la chaudière.

Telle est la meilleure méthode à suivre ; mais c’est la plus coûteuse, car la perte de vapeur qui en résulte est assez appréciable.


machine wheelock.

Une autre modification importante a été apportée à la machine Corliss par un constructeur anglais, M. Wheelock.

La machine Wheelock fit sa première apparition en France, à l’Exposition de 1878. Elle y fit grand bruit, à cause de la simplicité de son mécanisme, qui a l’avantage de commander en même temps l’ad-

Fig. 28. — Machine Wheelock.