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par-dessus, un cylindre de zinc fondu, muni d’une borne en laiton.

Pour mettre l’élément en activité, on verse de l’eau dans le manchon de verre et sur le zinc.

Bien que la résistance intérieure de cette pile soit assez grande, on l’emploie néanmoins avantageusement en télégraphie.

Pour éviter que le sulfate de cuivre ne traverse la pâte de papier et ne recouvre la cloche de terre poreuse, M. Varley a eu l’heureuse idée de remplacer la pâte de l’élément Siemens-Halske par de la sciure de bois recouverte d’oxyde de zinc.

Fig. 338. — Pile Trouvé, à disque de papier.

Dans le modèle de pile Daniell construit par M. Trouvé chaque élément se compose de disques plats, l’un de cuivre, et l’autre de zinc, entre lesquels se trouve une assez grande épaisseur de rondelles de papier buvard. La moitié inférieure de ces rondelles est imprégnée d’une solution saturée de sulfate de cuivre, tandis que la moitié supérieure contient une solution de sulfate de zinc. Le tout est maintenu par une tige d’ébonite fixée au couvercle de la pile. Il suffit de plonger l’ensemble de ces disques pour mettre l’élément en action.

La pile de M. Trouvé est très régulière et d’une résistance très faible ; on l’emploie avec avantage en télégraphie et pour actionner les appareils électro-médicaux.


Fig. 339. — Pile Callaud.

La pile Callaud, qui est aujourd’hui d’un très grand usage dans la télégraphie française, est encore une modification de la pile Daniell. Elle se compose d’un vase en verre, sur le bord duquel repose, à l’aide de trois crochets, un cylindre de zinc. Une bande de cuivre, remplacée souvent par un gros fil de cuivre roulé en spirale, est placée sur le fond du vase, et terminée par un conducteur recouvert de gutta-percha. Pour mettre la pile en action, on verse d’abord dans le vase de l’eau pure, ou mieux une dissolution étendue de sulfate de zinc ; puis on ajoute une dissolution de sulfate de cuivre, au moyen d’un siphon, qui plonge jusqu’au fond du vase.

Cette pile est très économique et sa résistance très faible ; quant à sa force électro-motrice elle ne tombe que de 1/40 environ de sa valeur initiale, dans l’espace de trois ou quatre mois.

Le modèle de pile Callaud, adopté aux États-Unis, se compose d’un vase de verre, auquel est suspendue une plaque de zinc fondu ayant la forme d’une roue d’horloge à quatre barrettes, sans denture. Le cuivre est enroulé en spirale et soudé à une tige de même métal, mais isolée, qui vient aboutir au dehors. Pour mettre cette pile en action, il suffit d’y jeter des cristaux de sulfate de cuivre et de verser par-dessus de l’eau pure. Les deux solutions se séparent en vertu de leur densité, et le courant apparaît presque aussitôt après le montage.