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On doit à Gaiffe une pile de Daniell, dans laquelle la réaction du zinc sur le sulfate de cuivre reste nulle tant que le circuit est ouvert.

L’élément se compose : 1o d’un bocal en verre à la partie supérieure duquel est suspendu un zinc comme dans l’élément Callaud ; 2o d’un vase central formé d’une partie poreuse et d’une partie non poreuse, constituée par un verre à boire ordinaire ; 3o enfin d’un cylindre de cuivre, contenu dans le vase central, et dont un prolongement recourbé en dehors de ce vase plonge jusqu’au fond du bocal, et se termine par un anneau. Le couple se charge à l’aide d’une solution concentrée de sulfate de zinc.

Enfin, M. Trouvé a construit un élément Callaud dont le prix de revient est des plus modiques. Il est formé d’un vase de verre sur les bords duquel le cylindre de zinc est retenu par trois courbures que l’on y pratique avec une tenaille. L’électrode négative est constituée par un fil de cuivre en spirale dont le bout, isolé par un tube de verre, sert de fil de dérivation. Le fil du pôle zinc de chaque élément vient s’enrouler sur le fil de cuivre de l’élément suivant et rend ainsi très facile son accouplement. La pile Callaud-Trouvé peut être employée avec avantage dans l’installation des sonneries d’appartements, des télégraphes et des téléphones domestiques, mais elle a été construite surtout pour des usages médicinaux.


L’administration badoise des télégraphes ainsi que celle de l’Allemagne du Nord, emploient une pile au sulfate de zinc, qui est basée, comme les précédentes, sur la différence de densité de deux liquides. Nous voulons parler de la pile Meidinger, dont l’usage est aujourd’hui très répandu. Chaque élément se compose (fig. 340) d’un vase en verre, rétréci vers la base, et contenant une sorte de capsule d, d, reposant sur le fond.

Fig. 340. — Pile Meidinger (Coupe).

Une éprouvette h, remplie de cristaux de sulfate de cuivre, et percée, à sa partie inférieure, d’un petit orifice, repose sur les bords de la capsule. Celle-ci contient un cylindre de plomb g auquel est soudé un fil de cuivre isolé aboutissant au dehors. Enfin un cylindre de zinc, Z, muni de son électrode, vient reposer sur le rebord que forme le rétrécissement du vase extérieur.

Fig. 341. — Pile Meidinger à ballon.

Pour charger l’élément, on remplit d’abord le vase en verre d’une solution d’eau additionnée de 90 grammes de sulfate de magnésie ; on y introduit ensuite la capsule, puis le cylindre de plomb et enfin l’éprouvette garnie de sulfate de cuivre. Pour éviter la concentration de la solution de sulfate de magnésie, il convient d’ajouter un peu d’eau de temps en temps. Il est indispensable d’enduire aussi de paraffine les bords