Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/425

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 354. — Batterie secondaire Planté.


sont donc susceptibles, tout à la fois, d’accumuler et d’emmagasiner le travail chimique de la pile primaire.

En comparant ses accumulateurs aux machines qui, en mécanique, servent à l’accumulation des forces, M. G. Planté est parvenu à déterminer le rendement de ses piles secondaires et a trouvé qu’il était égal à 88 pour 100.

Les éléments secondaires peuvent être réunis, avons-nous dit, en tension ou en quantité, et constituent des piles qui présentent tous les effets ordinaires des piles les plus puissantes. La figure 354 représente la batterie d’éléments secondaires de M. G Planté. C’est, comme on le voit, la réunion d’un certain nombre d’éléments secondaires, tels qu’on les a représentés sur les figures précédentes.


M. Planté a appliqué avec succès ses accumulateurs à la navigation électrique et à la traction des tramways. Avec des batteries de 20 à 40 couples secondaires, il a pu obtenir l’arc voltaïque et l’illumination des lampes à incandescence.

M. Achard a fait usage de la pile secondaire pour actionner ses freins électriques de chemins de fer. M. le Dr Onimus s’en est servi pour effectuer la cautérisation des glandes lacrymales. Enfin, M. Trouvé l’a appliquée à la laryngoscopie et à l’éclairage des cavités obscures du corps humain.

Une application curieuse du même appareil consiste dans le briquet électrique, que représente la figure ci-dessous.

Fig. 355. — Briquet électrique.

Entre deux petites pinces est tendu un fil de platine. Chaque fois qu’en appuyant avec le doigt sur deux ressorts placés au bas de la boîte, on envoie un courant à travers le fil de platine, celui-ci rougit et enflamme la bougie, qui se trouve placée sur son trajet.