Le télégraphe aérien n’étant plus aujourd’hui en usage en aucun lieu du monde, on peut se demander comment nous nous proposons de donner un Supplément à notre Notice sur le Télégraphe aérien.
C’est que la télégraphie aérienne, c’est-à-dire la correspondance obtenue par des signaux lumineux visibles à de grandes distances, n’a pas disparu, à proprement parler. Elle s’est transformée ; elle est devenue la télégraphie optique, qui rend aujourd’hui de réels services pour la transmission des messages, sinon entre particuliers, du moins entre des corps d’armée, en temps de guerre ou de paix.
La télégraphie aérienne, ou télégraphie de Chappe, consistait à expédier des dépêches au moyen de signaux exécutés par trois lames persillées, mobiles, que l’on regardait avec une longue-vue, et qui correspondaient à un vocabulaire particulier. La télégraphie optique en usage de nos jours consiste également à produire des signaux visibles à de grandes distances, au moyen de lunettes, et qui sont composés d’éclats et d’éclipses de la lumière solaire, ou d’une lampe à pétrole, et qui correspondent aux caractères l’alphabet Morse.
La Télégraphie optique sera donc le Supplément à la Télégraphie aérienne.
Et la Télégraphie pneumatique pouvant rattacher à la télégraphie aérienne, nous placerons ici sa description.
CHAPITRE PREMIER
La télégraphie optique était déjà connue, avait été expérimentée en France, dès l’année 1856. Nous avons décrit, dans les Merveilles de la science, le télégraphe so-