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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/549

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Fig. 442. — Télégraphe Hughes.

P, chaîne et poulie supportant le poids de 50 kilogrammes, moteur des rouages de l’appareil. — A, rouleau porteur des bandes de papier. — R, régulateur en hélice, dit pendule conique, fixé par un bout au bloc B, libre de l’autre. — P, armature de l’électro-aimant. — D, roue des caractères typographiques. — T, roue pressant les caractères typographiques entre la molette M, et le papier. — z, z, bande de papier imprimée. — C, clavier du télégraphiste, mettant en action la roue des caractères. — X, chaîne de la pédale qui sert à relever le poids, quand il est arrivé au bas de sa course.

Il existe en Angleterre une ligne souterraine d’une grande étendue (Londres-Liverpool), ainsi qu’un grand nombre d’autres, moins importantes.

En Prusse, un réseau complet de télégraphie souterraine a été terminé vers 1885 ; et nous possédons sept à huit lignes souterraines, dont la plus longue est celle de Paris à Marseille.

Dans les lignes souterraines, l’influence des perturbations atmosphériques est nulle, et les effets de la foudre et des orages n’y sont appréciables que si la ligne souterraine est reliée à une ligne aérienne. On peut, d’ailleurs, paralyser l’effet des orages avec un bon paratonnerre de bureau télégraphique. Les influences atmosphériques peuvent donc être considérées comme nulles, et la transmission des dépêches est presque indépendante des variations de température.

Enfin, les câbles conducteurs étant enfouis dans des tranchées de 1m,50 à 1m,80 de profondeur, on ne peut les détruire volontairement qu’avec de grandes difficultés, et les avaries accidentelles y sont très rares.

C’est pour cela que, depuis plusieurs années, les diverses administrations télégraphiques introduisent graduellement dans le service des lignes souterraines, tant pour les communications intérieures que pour les rapports internationaux.

Nous sommes donc amenés à décrire les procédés d’installation des lignes souterraines.


Nous disions que les premières lignes souterraines faites jusqu’en 1870 environ étaient de construction vicieuse. Elles étaient formées, en effet, d’un simple fil de cuivre recouvert de gutta-percha, et enfoui dans le sol. Or, la gutta-percha, qui se conserve si admirablement sous l’eau, se désagrège et se décompose quand on l’enfouit en terre. Ajoutons que la gaine de plomb dont on