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Fig. 448. — Officier et soldat déroulant le fil conducteur de l’appareil de télégraphie militaire volante.


vice par le chef du bureau télégraphique d’Alger, M. Lair, qui suivait la marche du quartier général, en suspendant aux branches des arbres le fil télégraphique.

Les appareils télégraphiques en usage dans nos armées sont à peu près les mêmes que ceux dont on se sert à l’intérieur des villes et d’une ville à l’autre. Ils sont enfermés dans des voitures-postes, qui contiennent, en outre, les piles et tous les accessoires. Des chariots porte-bobines servent au transport des câbles, qui, en général, sont formés de deux conducteurs isolés, dont l’un fait fonction de fil de terre et l’autre de fil de ligne. Ces chariots peuvent contenir douze bobines, de 3 kilomètres de fil chacune, disposées sur deux rangs, et entre lesquelles on place les lances, ou poteaux mobiles, les isolateurs, et en un mot, tous les outils indispensables à l’établissement de la ligne.

Dans les pays accidentés on se sert de mulets, pour le transport du matériel.

Des soldats, dressés à ce genre de service, et qui forment un corps d’électriciens, sont chargés de placer les lances, de dérouler les câbles, et de les poser sur leurs supports. Une demi-heure suffit, généralement, pour installer un kilomètre de ligne.

Voici comment on procède, en campagne, pour établir un poste télégraphique.

Les officiers reconnaissent le terrain, et déterminent le tracé de la route.

Il faut, pour construire la ligne, un sous-officier, deux caporaux et douze hommes. Les chariots porteurs de bobines ouvrent la marche. Ils sont suivis de la voiture-poste. Un sergent trace la ligne, et les soldats, divisés en trois groupes, se partagent le travail comme il suit.

Le premier groupe, si la ligne doit être aérienne, creuse les trous, pour y planter les lances. Il creuse des rigoles, si elle doit être souterraine.

Le second groupe porte les bobines. Il déroule le fil, fait les joints, et prépare le fil, pour le remettre aux soldats chargés de le poser sur les lances ou dans les rigoles.

Le troisième groupe attache le fil aux lances, et les dresse. S’il s’agit d’une ligne non aérienne, il fixe le câble à terre et le cache dans les rigoles.