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câble qu’il a entre les mains ; puis il s’assure que les appareils fonctionnent convenablement. Cette opération terminée, le soldat s’éloigne, comme le montre la figure 448, page 561, en choisissant de préférence les endroits boisés. Tandis que le câble se déroule, un aide le suspend aux branches d’arbres, ou le place de façon à ce qu’il ne soit pas rompu ni écrasé par les voitures. Au retour, il décroche le câble, et l’enroule de nouveau sur la bobine, au moyen d’une manivelle ; ce que ne pourrait faire seul le soldat télégraphiste.

Lorsque la distance à parcourir doit excéder un kilomètre, le télégraphiste mobile est accompagné d’un ou plusieurs porteurs de câbles, qui relient ces câbles au premier, à l’aide de petits mousquetons, très ingénieusement combinés.

Une demi-heure suffit pour établir une ligne volante, d’une longueur de 3 kilomètres ; ce qui est très avantageux en campagne, où l’on n’a généralement pas une minute à perdre.

Fig. 450. — Crochet porteur du matériel de télégraphie militaire volante.

Le petit appareil de la télégraphie volante, dit parleur Trouvé, qui sert à transmettre ou à recevoir les signaux, est représenté, en coupe, dans la figure 449. Il a la dimension d’une grosse montre de poche. Il est en laiton nickelé, et renferme un petit électro-aimant, dont l’armature, placée en dessous, est pourvue d’un appendice, qui, lors du passage du courant, vient frapper sur un bouton fixé au fond de la boîte. Ces coups, renforcés par la sonorité de la boîte, suffisent pour interpréter les signaux conventionnels qui constituent la dépêche.

Fig. 449. — Coupe du Parleur télégraphique de M. Trouvé.

Le manipulateur est une clef Morse, formée d’un petit levier qui pivote autour d’un axe, et dont l’une des extrémités relevée permet, en pressant avec le doigt le bouton extérieur B, d’envoyer ou d’interrompre le passage du courant.

Trois conducteurs très fins, parfaitement isolés, et recouverts de soie de différentes couleurs, afin qu’on ne puisse pas les con-