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Fig. 514. — Pile au bichromate de potasse, installée dans la nacelle, et moteur dynamo-électrique actionné par cette pile.

La descente s’opéra à 4 heures ½, dans une grande plaine avoisinant Croissy-sur-Seine. L’aérostat resta gonflé toute la nuit, et le lendemain il n’avait pas perdu de gaz.

Il résulte de cette expérience, qu’avec l’aérostat électrique expérimenté le 8 octobre 1883, quand l’hélice, de 2m,80 de diamètre, tournait avec une vitesse de 180 tours à la minute, avec un travail effectif de 100 kilogrammètres, les aéronautes tinrent tête à un vent de 3 mètres à la seconde, et qu’en suivant le courant ils dévièrent très facilement de la ligne du vent.


Nous ne devons pas manquer d’ajouter que MM. Gaston et Albert Tissandier ont eu le mérite d’imaginer, à l’occasion de leur ascension de 1883, un mode particulier de préparation du gaz hydrogène destiné au gonflement des ballons. Comme la production en grand du gaz hydrogène intéresse beaucoup tous ceux qui s’occupent d’aérostation, nous croyons devoir faire connaître ici la disposition adoptée par MM. Tissandier frères pour cette opération chimique et industrielle.

Dans les Merveilles de la Science[1] nous avons donné le dessin de l’appareil dont Giffard fit usage pour préparer le gaz hydrogène destiné à remplir le ballon captif qu’il avait installé en 1867 au Champ-de-Mars. Ce même appareil servit à préparer le gaz hydrogène pour les ascensions du ballon captif des Tuileries, en 1878.

  1. Tome II, pages 576-579.