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Fig. 518. — Le moteur électrique de l’aérostat dirigeable de MM. Gaston et Albert Tissandier, avec les piles accumulatrices, pendant l’ascension du 26 septembre 1884.

« À la suite de l’ascension que nous avons exécutée, le 8 octobre 1883, dans notre aérostat à hélice, le premier qui ait emprunté à l’électricité sa force motrice, nous avons dû modifier quelques parties du matériel et refaire notamment de toutes pièces le gouvernail, dont le rôle n’est pas moins important que celui du propulseur.

Nous avons exécuté, le vendredi 26 septembre 1884, un deuxième essai : il a donné tous les résultats que nous pouvions attendre d’une construction faite dans un but d’étude expérimentale. Notre aérostat, dont la stabilité n’a jamais rien laissé à désirer, obéit à présent avec la plus grande sensibilité aux mouvements du gouvernail, et il nous a permis d’exécuter au-dessus de Paris des évolutions nombreuses dans des directions différentes, et de remonter même, à plusieurs reprises, le courant aérien avec vent debout, comme ont pu le constater des milliers de spectateurs.

L’ascension a eu lieu à 4 h. 20 m. À 400 mètres