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Fig. 60. — Machine compound sans condenseur de MM. Chaligny et Guyot-Sionnest.


plus, les deux socles suppriment l’emploi d’une pierre de taille, et par ce fait, rendent les fondations plus économiques.

Puisque nous parlons du bâti, nous signalerons les glissières cylindriques, dont l’emploi s’est très répandu depuis quelques années, et qui, étant alésées, présentent des garanties très grandes pour le centrage de la tige de piston, en même temps qu’elles sont d’une construction plus économique que les glissières planes.

Les deux cylindres à vapeur, de dimensions différentes, sont réchauffés par une enveloppe de vapeur. La distribution, très simple, est opérée par des tiroirs ordinaires à coquille, sans aucune complication de détente variable.

La vapeur, après avoir travaillé dans le petit cylindre, passe dans le réservoir intermédiaire qui entoure le petit cylindre, et se rend à la boîte de distribution du grand cylindre, où elle travaille à nouveau, en complétant sa détente ; ensuite elle se rend au condenseur, ou s’échappe directement à l’air libre.

L’arbre moteur porte deux vilebrequins croisés à 90°, ce qui annule les points morts ; il reçoit en outre la poulie-volant.

Un régulateur isochrone de Farcot, à bras croisés, agit sur un papillon placé dans le tuyau d’arrivée de vapeur, et assure l’uniformité de la marche.

Lorsque la machine fonctionne avec condensation, le condenseur, porté par un bâti unique, est placé à la suite du grand cylindre. Il se compose de la chambre à vide, d’une pompe à air et de sa boîte à clapet.

La pompe à air est commandée par le prolongement de la tige du grand piston, ce qui supprime tout renvoi de mouvement et simplifie les organes de la machine.

La figure 59 représente la machine de MM. Chaligny et Guyot-Sionnest avec son condenseur, et la figure 60 la même machine sans condenseur.

M. J. Boulet construit également une