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Fig. 193. — Moulage d’un obus. Châssis et moule pour la coulée.

Pour cette dernière opération, on place le projectile dans un moule en fonte, et on verse du plomb fondu entre l’obus et le moule. Il ne reste plus qu’à enlever la portion de l’enveloppe en plomb sur toutes les portions de la surface extérieure de l’obus qui ne doivent pas être entourées de couronnes.

Nous disons que les usines de l’industrie privée sont seules à même de fournir à l’État des canons du poids et du volume énormes exigés aujourd’hui. Les usines du Creusot, de Saint-Chamond, de Rive-de-Gier, sont pourvues de tout le matériel nécessaire à cette fabrication. Elles possèdent notamment des marteaux-pilons d’un poids extraordinaire, qui permettant seuls de forger des pièces d’acier d’énormes dimensions nécessaires pour former le corps d’un canon et ses accessoires.

On a vu, dans la figure 192, le marteau-pilon de 100 tonnes de Saint-Chamond, au moment du forgeage d’un canon. Au Creusot il existe un marteau-pilon plus puissant encore, et qui dépasse par son poids le marteau-pilon de l’usine prussienne d’Essen. À Rive-de-Gier, le marteau-pilon est également de plus de 100 tonnes.


CHAPITRE X

la fortification moderne ; l’enceinte bastionnée et l’enceinte polygonale. — un fort modèle. — armement de ce port. — coupoles cuirassées. — batteries de siège.

Nous avons décrit les transformations qu’a dû recevoir l’artillerie de siège, depuis l’année 1888. Étudions les conséquences de ces transformations.

L’obus-torpille avait à peine fait son apparition, ainsi que nous l’avons raconté