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SUPPLÉMENT
aux
ARMES À FEU
PORTATIVES

Nous nous proposons de faire connaître, dans ce Supplément, les modifications introduites dans l’arme à feu portative militaire, depuis la guerre 1870-71 jusqu’au moment présent.

Pour introduire quelque clarté dans ce sujet complexe et quelque peu confus, en raison de la multiplicité des faits particuliers à considérer, nous diviserons ce travail en deux parties, l’une théorique, pour ainsi dire, l’autre pratique.

Les premiers chapitres seront consacrés à des Considérations générales sur les transformations du mécanisme et de l’emploi des fusils depuis 1870. Ces transformations ont consisté : 1o à diminuer le calibre des balles, et par conséquent des canons de fusils, qui, de 14 millimètres de diamètre, ont été réduits à 8 millimètres ; ce qui assure un tir plus rigoureux et une portée plus grande : 2o à adopter définitivement le fusil à répétition, au lieu du fusil coup par coup ; ce qui évite au soldat l’obligation de charger son arme, et met dans sa main la possibilité de tirer trente coups par minute, si cela est nécessaire.

Dans la deuxième partie, ou partie pratique, nous ferons connaître l’état actuel de l’armement du fantassin et du cavalier, chez les principales nations de l’Europe. Passant successivement en revue la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Russie, l’Angleterre, l’Italie, etc., nous dirons quelle est l’arme portative adoptée, chez elles et les études ou circonstances diverses qui ont déterminé l’adoption de l’arme aujourd’hui réglementaire.

Comme application des principes et des faits exposés dans ce travail, nous dirons quelques mots des revolvers pour l’usage des troupes, et nous terminerons en parlant du mécanisme adopté aujourd’hui pour les fusils de chasse.