Aller au contenu

Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 232. — Fusil Rubin (fusil suisse).

A, magasin. — B, levier de manœuvre de la culasse mobile. — C, chien, ou percuteur. — D, canon. — E, couvercle. — FF, les charnières du magasin A. — R, la détente.


trêmement avantageux. Cette balle, qui pèse 14gr,6, n’est pas cylindrique (fig. 233) ; elle a une longueur totale de 50 millimètres ; sa partie cylindrique a 21 millimètres de longueur, dont 16 millimètres pour la portion qui est enfoncée dans l’étui de la cartouche. Elle se termine, à son extrémité antérieure, par une partie conique, suivie d’une partie ogivale. La portion cylindrique de la balle qui s’engage dans les rayures de l’âme du fusil n’a donc que 5 millimètres de longueur ; le frottement, qui cause une déperdition notable de force vive, et par conséquent de vitesse initiale, est considérablement diminué.

Fig. 233. — Balle du fusil suisse.

Enfin, vers le milieu de l’année 1887, M. Schenker avait réussi à produire une poudre sans fumée, qui résiste mieux aux influences atmosphériques que la poudre noire, jusqu’alors utilisée dans l’armée helvétique, et qui s’emploierait exclusivement dans les cartouches du fusil Hébler.

La trajectoire du fusil Hébler est très tendue. À 300 mètres de distance, sa précision est trois fois supérieure à celle du fusil Westerli. La précision du tir est encore augmentée par le revêtement en acier du projectile, puisque la balle subit moins l’influence des inégalités de l’âme du canon. Le magasin est placé sous l’ouverture de la culasse ; un mécanisme très simple permet d’interrompre le fonctionnement de ce magasin.

Cela fait, il s’agissait d’armer l’infanterie confédérée avec le nouveau fusil. Aux termes de la loi, l’effectif de l’infanterie suisse et de sa réserve est de cent trente-neuf mille sept