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tance gazeuse nommée benzol, et en carbonisant celui-ci par le passage d’un fort courant voltaïque. Porté à la chaleur rouge, le filament décompose les vapeurs de benzol, et les particules de charbon provenant de cette opération se déposent sur les parties les plus extérieures du filament.

Fig. 333. — Bec de lampe Lane Fox.

Les filaments conducteurs ainsi constitués sont garnis, à leurs extrémités, de petits cylindres de charbon cc (fig. 333), et introduits dans l’ampoule de verre, au moyen des dispositions suivantes. Les petits cylindres de charbon cc sont rattachés à deux crochets de cuivre, ee, qui servent à relier les lampes avec le circuit voltaïque. La conductibilité électrique des cylindres de charbon cc avec les crochets de cuivre ee, est assurée par un petit réservoir, aa, plein de mercure. Le tout est fixé et maintenu, sur la cloche, au moyen d’un bouchon de plâtre, f, qui remplit l’ouverture du cylindre en cristal.

Fig. 334. — Bec de lampe Anatole Gérard.

La lampe Anatole Gérard (fig. 334), qui est exploitée en France, renferme un charbon provenant, non de la combustion d’une matière végétale, mais composé tout simplement de coke purifié et réduit en poudre très fine. Cette poudre agglomérée avec du brai et des matières gommeuses, forme une pâte, que l’on passe à la filière, sous une forte pression. On donne à ce filament la forme d’un triangle, en réunissant ses deux bouts à leur partie supérieure.

Les extrémités libres de ce triangle sont fixées et soudées, au moyen d’une pâte de charbon, dans deux petits cylindres, également en charbon, montés sur des fils de platine, que l’on noie dans une tige d’émail qui traverse le col de l’ampoule. On les relie, à leur sortie, l’un à un collier en cuivre fixé au col de la lampe, l’autre à une